A 25 ans, Alina Mueller va enfin pouvoir vivre de son sport

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  • Posté par dam, le :

    24/09/2023

On le sait le hockey féminin reste le parent pauvre de notre sport mais les choses évoluent, lentement mais surement.

Les clubs suisse commencent enfin à prendre leurs équipes féminines plus au sérieux (lire ici) et les Etats-Unis vont donner une nouvelle impulsion avec la Professional Women’s Hockey League (PWHL).

Une ligue que découvrira logiquement Alina Mueller (lire ici) et qui lui permettra de relâcher un peu la pression au niveau financier. Je vous rappelle qu'elle part de cela, pour toucher dès le début d'année prochaine 80'000 dollars bruts, entre 40 et 50'000 nets. Pas de quoi faire des folies puisque cela ne correspond même pas à un salaire de Swiss League, mais un pas une avant malgré tout.

Mais cela convient parfaitement à la Suissesse comme elle en fait part dans la NZZ am Sonntag du jour : "J'en ai toujours rêvé et espéré. Mais j'ai toujours mis les bouchées doubles à l'école, car je ne m'attendais pas à pouvoir un jour gagner ma vie avec le hockey sur glace. Il y a quelque chose de surréaliste dans le fait d'en arriver là. Je n'ai jamais ressenti de telles émotions de ma vie".

Parce que rien n'était gagné puisque cette nouvelle ligue s'est bâtie après l'échec des Premier Hockey Federation et Canadian Women’s Hockey League, avec de nombreux talents qui en ont fait part. Mueller leur rend d'ailleurs hommage : "Tant de joueuses se sont battues pendant si longtemps pour qu'une telle ligue existe. Et beaucoup d'entre elles ne peuvent désormais plus en profiter. C'est dur, mais je n'oublierai pas les femmes qui nous ont ouvert la voie".

Elle n'oublie cependant pas que la route sera encore très longue pour les joueuses évoluant en Suisse : 

"De nombreuses collègues arrêtent à 26, 27 ou 28 ans parce que la charge de travail est trop importante. C'est dur quand tu t'entraînes trois ou quatre fois, que tu joues et qu'en plus tu as un job à 100 %, parce que tu ne gagnes pas un franc avec le hockey. Dans l'équipe nationale, cela signifie que nous devons reconstruire presque toute la base tous les deux ou trois ans. Notre équipe est toujours très jeune. Mais l'équipe nationale n'est en fait pas là pour la formation, qui devrait se faire ailleurs"

Mais les choses devraient donc maintenant évoluer également dans notre pays.