Une médaille d’or historique en jeu pour les États-Unis et la Suisse

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  • Posté par dam, le :

    25/05/2025
Source: IIHF

La finale d’un championnat du monde est toujours un moment à part. L’enjeu est immense, chaque joueur est prêt à tout donner, et seuls deux prétendants ont réussi à franchir tous les obstacles pour s’offrir cette ultime bataille. Mais cette année, la rencontre qui déterminera le champion du monde aura un parfum tout particulier : quoi qu’il arrive, une page d’histoire sera écrite.

Les États-Unis n’ont remporté le titre mondial qu’une seule fois, et cela remonte à… 1933. Depuis l’introduction du format moderne, l’équipe américaine a souvent échoué avant même les demi-finales, malgré des sélections souvent riches en talent. Ce match représente donc une occasion en or pour enfin briser cette longue disette.

De l’autre côté, la Suisse retrouve une place qu’elle connaît de mieux en mieux : une quatrième finale mondiale depuis 2013. Mais chaque fois, la médaille d’argent est venue remplacer les espoirs d’or. Malgré les progrès constants du hockey helvétique, le pays attend toujours son premier sacre. Il y a encore moins de trente ans, en 1997, la Suisse évoluait en poule B. Le chemin parcouru est immense.

Pour créer la surprise, les Helvètes devront réussir à museler les armes offensives américaines, à commencer par Frank Nazar, en très grande forme, mais aussi Zach Werenski, défenseur pilier qui brille des deux côtés de la glace avec six points, un différentiel de +8, et plus de 25 minutes jouées en moyenne par match. Il mène également le jeu de puissance.

Ajoutez à cela Logan Cooley (11 points), Conor Garland (10 points, dont trois buts en quart et demi-finales) et Shane Pinto, qui s’est montré décisif en séries, et vous obtenez une attaque américaine particulièrement dangereuse. En demi-finale contre la Suède, les Américains ont impressionné par leur pressing constant, étouffant les défenseurs adverses, tout en affichant une rigueur tactique qui leur a souvent fait défaut par le passé.

Mais la Suisse a bien entendu aussi ses arguments. Elle possède une équipe rapide, qui aime jouer sur les grandes glaces et qui affiche une belle homogénéité. Seuls deux patineurs n’ont pas encore marqué dans ce tournoi. Tyler Moy mène la danse avec 12 points, tandis que Sven Andrighetto s’impose comme le meilleur buteur avec sept réalisations. Kevin Fiala (7 points en autant de matchs), Damien Riat (6 buts) et Denis Malgin (10 passes) viennent compléter une offensive variée et efficace.

Le duel dans les cages s’annonce également passionnant. Leonardo Genoni, impérial depuis le début du tournoi, affiche des statistiques exceptionnelles : 94,55 % d’arrêts, une moyenne de buts encaissés sous la barre de 1, et déjà quatre blanchissages. Sa série actuelle sans encaisser de but s’élève à plus de 181 minutes.

Mais les États-Unis peuvent aussi compter sur Jeremy Swayman, auteur d’une solide performance en demi-finale avec 27 arrêts face à la Suède.

La Suisse n’a encaissé que deux buts lors de ses six derniers matchs, une solidité défensive qu’elle devra absolument préserver pour espérer décrocher ce titre tant attendu. La dernière confrontation entre les deux équipes, en phase de groupes, avait tourné à l’avantage des Suisses (3-0). Mais cette fois, c’est l’or qui est en jeu. Et aucune des deux nations ne veut laisser passer sa chance d’entrer dans l’histoire.