LNA : 1,3 million par saison pour avoir son club ferme en ligue B

  • Posté par dam, le :

    20/01/2016

pius suter Très intéressant dossier de François Rossier dans La Liberté du jour sur les avantages et inconvénients des clubs de ligue A de s'offrir un club ferme en ligue B.

La  seconde division version 2016/17 verra en effet deux nouveaux clubs écoles prendre part au championnat avec l'EVZ Academy (Zoug) et les Ticino Young Stars (Ambri-Piotta), battis sur le même modèle référence des GCK Lions qui a sorti nombre de pépites, comme dernièrement Pius Suter (photo), 19 ans et déjà 21 points en ligue A cette saison. Une ligue B qui est un échelon de plus en plus indispensable avant la ligue A comme le confirme Jan Cadieux :  «A de rares exceptions, les jeunes de 19 ans sont incapables de jouer en ligue A. Ils n’ont pas le niveau, ni physique, ni mental pour se faire une place. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le parcours d’un Killian Mottet qui est passé plusieurs saisons par la ligue B avant de s’imposer en ligue A. Pour le développement d’un jeune, il n’y a rien de tel que d’évoluer en ligue B.». Le problème reste cependant toujours le même, le coût d'un club ferme en ligue B est de 1.3 millions par saison que peuvent pour l'instant s'offrir, préférant des partenariats qui ont eux aussi leurs limites. Toujours selon Jan Cadieux,  «Le niveau de la ligue A a beaucoup augmenté ces dernières années. La case ligue B est devenue indispensable. Les clubs qui possèdent une deuxième équipe peuvent vendre un meilleur projet aux jeunes joueurs. En leur offrant des perspectives jusqu’à 23 ans, ils peuvent les conserver ou les attirer plus facilement. Dans l’intérêt du jeune et dans celui du club, c’est, pour moi, la solution idéale.». Un constat partagé par la majorité des dirigeants romands mais qui se heurtent tous au manque de moyen, hormis Genève qui mise plutôt sur son projet Genève Futur Hockey. Le gâchis risque donc de perdurer quelques saisons encore comme le confirme Ueli Schwarz,  «Aujourd’hui, si un junior élite n’a pas percé à 19 ans, il n’a pratiquement plus aucune chance de le faire après. Chaque saison, 50 à 70 jeunes se retrouvent sur le carreau. Ils ne dénichent pas de place chez les pros et partent en 1re ligue, voire même en 2e ligue, ou pire encore, ils arrêtent carrément le hockey. C’est regrettable, car certains ont juste besoin d’un peu plus de temps pour passer le cap». Un bref aperçu de ce dossier que je vous invite chaudement à lire dans l'édition du jour du quotidien fribourgeois.