Genève, adresse guère désirable pour le top des joueurs suisses, ce qui va peut-être lui offrir le titre

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  • Posté par dam, le :

    23/04/2023
Source: Neue Zürcher Zeitung

Les Grenats sont logiquement à la une de la presse sportive dominicale suisse allemande, avec tant l'aspect sportif que financier.

Et notamment du côté de la NZZ qui traite largement de ces deux aspects inséparables. On débute par l'analyse du sportif, que le journal résume ainsi, Genève n'est pour l'instant pas capable d'attirer des internationaux suisses : "L'infrastructure est mauvaise, la langue est un peu curieuse pour un Suisse alémanique, le taux d'imposition est élevé. Si l'on a de la famille à Berne ou à Zurich, il y a peu de raisons de déménager à Genève. Dernièrement, Servette a même dû payer trop cher l'attaquant de quatrième ligne Alessio Bertaggia pour qu'il soit intéressé."

Fort de ce constat que Marc Gautschi n'a jamais nié et dont il s'est accommodé, le club a su mieux qui quiconque profiter du changement de règlement et du passage à six étrangers pour investir largement dans ses imports, là où quasi tous les autres clubs se sont plantés ou, tout du moins, ont manqué d'ambition dans un marché attractif avec les évènements en Russie qui ont touché la KHL. Avec le rapport de force inverse : "Genève est une ville attrayante, l'aéroport est proche, le salaire arrive à temps et les enfants peuvent fréquenter une école internationale - que demander de plus ?" s'interroge la NZZ.

Car c'est bien là que pourrait se jouer la différence, l'argent investi dans des étrangers de classe internationale, et où Didier Fischer et la Fondation Hans Wilsdorf n'ont pas lésiné sur les moyens, sentant bien que la fenêtre d'opportunité était unique cette saison. Le boss de Genève qui est à l'interview et qui ne cache pas que pas mal d'argent a été investi "L'équipe n'est pas bon marché, c'est vrai. Mais nous avons travaillé pour obtenir ces moyens financiers, cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Nous ne cachons pas nos ambitions. Et quand on voit une opportunité, il faut avoir le courage de l'attaquer."

Un effort d'autant plus important et nécessaire que les Vernets ne permettent pas de financer une équipe de ce niveau, ce qui sera le cas si la nouvelle patinoire voit une fois le jour. Une enceinte pour laquelle Didier Fischer avance toujours la date de 2028.

Genève est peut-être aussi poussé par le sentiment d'urgence et le manque de temps, puisque seul Gottéron présente une équipe encore plus âgée que les Grenats, et que la légion étrangère pourrait être différente à la reprise : Tömmernes fera ses adieux, Omark en fera peut-être de même et Filppula a eu 39 ans le mois dernier et que sa vision du jeu hors du commun ne pourra peut-être plus compenser des jambes un peu moins rapides.