Nino Niederreiter terminera sa carrière en Suisse, mais s'inquiète du niveau des joueurs suisses et de l'évolution de notre National League

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  • Posté par dam, le :

    05/02/2024
Source: NZZ

Le Grison a encore deux objectifs à réussir en NHL avant de rejoindre son pays natal.

Le premier ne semble pas trop compliqué, atteindre les 1'000 matchs en NHL, ce qu'aucun joueur suisse n'a réalisé. Avec 857 matchs et un contrat jusqu'en 2027, il pourrait être devancé par Roman Josi qui compte lui avec 878 parties, mais là n'est pas l'essentiel.

Le second est bien plus compliqué, remporter la Coupe Stanley et offrir ainsi un titre à une équipe canadienne qui attend cela depuis 1993. Et il pourra ainsi prendre une "pré-retraite" en Suisse comme il le confirme à la NZZ : "Bien sûr, je veux rester dans la NHL aussi longtemps que possible. Mais moi et ma petite amie voulons nous marier un jour et fonder une famille. Il est déjà dans ma tête de jouer encore un ou deux ans en Suisse pour terminer. Et vivre une fois de plus une Coupe Spengler". Et d'ajouter : "Aujourd'hui, je ne me fixerais pas de destination. Zurich, Davos, Lugano, Rapperswil, Coire . . . Qui sait où cela se passera".

Mais une chose inquiète El Nino qui garde un regard acéré sur le championnat suisse et s'inquiète d'un certain recul - ou stagnation - au niveau international : "Nous devons faire attention à ne pas nous faire dépasser à gauche et à droite. Les Slovaques ont fait un excellent travail, on le voit aux résultats obtenus lors des championnats du monde juniors. L'Allemagne fait d'énormes progrès. J'ai l'impression que nous nous laissons aveugler et que nous ne sommes pas aussi bons que nous le pensons. On attend désormais de nous que nous atteignions chaque année les demi-finales aux championnats du monde. Mais quand on regarde les forces en présence, ce n'est pas la réalité".

Les chiffres lui donnent bien entendu raison puisque le nombre de joueurs suisses en NHL a diminué, passant de 16 à 10, à comparer avec la Finlande en compte 44 et la République tchèque 32.

Et Nino Niederreiter a bien entendu son explication, sans concession, en parlant de notre National League : "C'est une ligue très attractive, un produit merveilleux qui fonctionne. Mais à mes yeux, la National League vit en grande partie de la qualité des étrangers, du fait que les salaires sont les plus élevés d'Europe et que les meilleurs joueurs sont recrutés. Je ne suis pas sûr de savoir dans quelle mesure les Suisses profitent de la National League. Peut-être faudrait-il aussi se demander si 14 équipes est vraiment la bonne taille de ligue. Mais nous sommes probablement trop têtus pour cela ; chacun pense trop fort dans son petit jardin, c'est un problème typiquement suisse".