C'est sous ce titre que le magazine de la NZZ a publié le week-end dernier un article assez édifiant dont en voici quelques extraits.
Si les play-offs sont une période particulièrement tendue pour les fans et les joueurs, elle monte également d'un cran pour les officiels, et pas toujours dans les sens le plus positif.
L'article débute en rappelant qu'un arbitre touche CHF 920.- d'indemnité par match en play-off (plus les frais de dépalcement et repas), mais également la pression y relative : "Il y a près de deux semaines, le département des arbitres de Swiss Ice Hockey a reçu un e-mail dans lequel on pouvait notamment lire : "On ne devrait plus que vous tirer une balle dans la tête". Entre-temps, une plainte pénale a été déposée contre l'auteur auprès de la police cantonale de Zurich."
Cette menace de mort n'est pas un cas isolé, les officiels en reçoivent de quatre à cinq cas par mois, au point qu'il y a trois ans, les autorités ont pris les menaces de violence contre un arbitre bernois tellement au sérieux qu'il a été placé sous protection policière à son domicile.
Mais les fans ne sont pas que les responsables, le magazine relève deux cas dernièrement : celui de Marc Crawford qui a traité l'arbitre finlandais Mikko Kaukokari de "suceur de bite" ou encore de Benjamin Antonietti qui a suggéré par des gestes que les arbitres étaient aveugles, lors d'un match d'ores et déjà gagné.
Autre exemple donné, le chant homophobe des fans de Davos "Am Schiri sini Mueter isch e Maa" (La mère de l’arbitre est un homme) que l'on entend également du côté de Zoug notamment.
Pourquoi la ligue ne sanctionne-t-elle pas également les clubs pour le comportement de leurs supporters dans de tels cas ? Denis Vaucher explique : "Dans le cas de chants vulgaires, il n'est pas possible d'identifier clairement les instigateurs. Il serait disproportionné de prononcer des sanctions collectives pour tous les participants".
Il ajoute : "Nous intervenons systématiquement en cas de violence, de pyromanie, de dégâts matériels et de jets de bière et prononçons immédiatement des interdictions de stade en collaboration avec les clubs. Rien que cette saison, 92 interdictions de stade ont été prononcées. Les clubs sont en outre tenus d'œuvrer, en collaboration avec leurs délégués des supporters, pour empêcher autant que possible les chants discriminatoires".
Un thème qui sera abordé dans le cadre du cours de formation continue annuel avec les délégués des supporters et les responsables de la sécurité, mais le président du club de Davos, Gaudenz Domenig, est plus lucide : "Nous ne voulons pas tolérer de tels propos. Mais jusqu'à présent, l'attitude était un peu la suivante : les clubs n'écoutent pas très attentivement ce qui est réellement chanté. L'essentiel est que l'ambiance soit bonne".
Et la conclusion revient à un arbitre : "Nous avons les mêmes discussions chaque été. Tout le monde se montre compréhensif et promet de s'améliorer. Et le premier jour de match, tout est à nouveau oublié".