L'ancien défenseur du Lausanne s’est retrouvé cette semaine au centre d’une vive controverse après s’être exprimé publiquement sur son expérience en Russie et sur la guerre en Ukraine.

Aujourd’hui joueur du Lokomotiv Iaroslavl, Gernát a soulevé un flot de réactions suite à ses propos dans un podcast slovaque, mêlant considérations sportives, économiques et politiques, un vrai exercice d'équilibrisme.

À 32 ans, le Slovaque revendique pleinement son choix d’avoir rejoint la KHL après le début du conflit russo-ukrainien, une décision critiquée par de nombreux observateurs européens. « Par rapport à la Suisse, c’est un saut énorme. Avec les primes, je gagne deux à trois fois plus », explique-t-il, tout en soulignant la qualité de jeu de la KHL, selon lui toujours supérieure à celle des meilleures ligues européennes.

Mais ce sont surtout ses déclarations sur la guerre qui ont enflammé les réseaux. « On voit une chose à la télé, on lit autre chose dans les journaux, et sur place, c’est encore différent », dit-il. Gernát assure ne pas soutenir la guerre, mais déplore une vision à sens unique dans les médias occidentaux : « Les Russes attaquent, mais les Ukrainiens aussi. Ça, on ne le lit pas ici. » Il décrit la vie en Russie comme « normale », avec des gens « aimables et accueillants », et ajoute que la Russie lui apparaît comme un pays « immense, plein d’opportunités » résume le site Denik Sports.

Ses propos ont suscité des réactions virulentes : certains dénoncent une forme de relativisme ou même une tentative de légitimation du régime russe, tandis que d’autres saluent son honnêteté et rappellent que le hockey reste pour lui un métier et un moyen de faire vivre sa famille.