Il est l'un des maillons essentiels de la saison hors norme du Lausanne HC, mais rien n'était gagné d'avance.

Il vaut en effet la peine de prendre le temps de revenir sur son parcours comme le fait la NZZ dans son édition du jour.

Tout commence par un coup de chance alors qu'il évoluait outre-Atlantique : "L'équipe junior d'Ottawa 67s m'avait pris sous contrat. Mais j'étais si mauvais à l'entraînement qu'ils m'ont renvoyé. L'offre de la Suisse est alors arrivée à point nommé. J'ai trouvé cela passionnant". Cette offre, c'est celle d'Ambri par l'entremise de Michael Lawrence qui l'avait repéré notamment pour son passeport suisse.

Il débarque alors aux Ticino Rockets dans un pays qui lui est inconnu avec un salaire d'environ 20 000 francs par saison. Un sacrifice financier qu'il était prêt à faire, mais le sportif s'est également révélé compliqué, puisque sur 21 matchs disputés, il n'en a gagné qu'un seul devant une moyenne de 197 personnes. "C'était dur, je ne pouvais pas m'habituer à perdre. Je dois remercier ma petite amie de l'époque, devenue ma femme, pour ne pas avoir abandonné. Elle m'a dissuadé de prendre ma retraite" avoue-t-il au quotidien zurichois.

Mais l'effort a fini par être payant puisque après ses deux années au Tessin, il est devenu gardien remplaçant à Langenthal puis Gottéron avant de signer un joli contrat à Lausanne et d'assurer sur la glace. Le gardien qui remercie deux de ses pairs, Cristobal Huet et David Aebischer : "Ils m'ont beaucoup appris et m'ont encouragé à changer les choses. La manière dont je m'entraîne. Et aussi ma façon de penser. Je leur dois beaucoup".

Des performances qui le feront peut-être s'envoler pour Prague tout bientôt, étant dans les bons papiers de Patrick Fischer, mais Hughes et Lausanne ont une mission à terminer auparavant.