À seulement 18 ans, le Suisse Andro Kaderli a quitté sa famille et son pays pour rejoindre Leksand, sans connaître la langue ni personne. Deux ans plus tard, le jeune attaquant de 20 ans s'est imposé comme l'un des espoirs les plus prometteurs du club suédois avec qui il vient de prolonger. Mais le chemin fut semé d'embûches.
Lorsqu'Andro Kaderli a fait ses valises il y a deux ans pour s'envoler vers la Suède et rejoindre Leksand, c'était avec un mélange de nervosité et de détermination. Aujourd'hui établi comme l'un des jeunes joueurs les plus prometteurs du club, il se souvient d'un parcours loin d'être facile « Au début, je ne voulais pas le faire, mais tout le monde me disait qu'on n'a qu'une seule chance, alors il faut la saisir. Tu peux toujours revenir. D'abord j'ai hésité, mais ensuite je me suis dit : c'est maintenant ou jamais. Alors je l'ai fait », confie-t-il à Hockeynews.
L'aventure suédoise a commencé par un message inattendu après le Championnat du monde U18. « J'ai joué le Mondial U18 et je n'avais pas d'agent ni rien. Puis un agent m'a contacté et il a mentionné Leksand directement. Il m'a dit qu'il avait une place pour moi en Suède si je le voulais. »
L'agent représentait également Lian Bichsel, et ce lien entre compatriotes a facilité la transition. « Il m'a dit que c'était une équipe très soudée et familiale. Que des bonnes choses, vraiment. »
Mais l'arrivée en Dalécarlie s'est avérée être une épreuve. Les premiers temps furent particulièrement éprouvants. « C'était l'un de mes mois les plus difficiles. Je suis arrivé ici seul, donc je n'avais pas mes parents ici. Bien sûr, j'avais leur soutien par téléphone, mais c'était très difficile. J'avais Jesper (Ollas) et "Bema" (Jörgen Bemström) qui me soutenaient, et évidemment tous les joueurs aussi. Ça a beaucoup aidé », se souvient le jeune Suisse.
Qu'est-ce qui était le plus dur ? « Rentrer à la maison et n'avoir personne avec qui parler. Tu dois cuisiner toi-même, faire le ménage, dormir seul. C'était probablement le plus dur, de n'avoir personne à la maison. »
Cette saison, le joueur de 20 ans a reçu sa chance dans l'équipe première et l'a saisie, et de belle manière « Ça s'est plutôt bien passé. Je ne pensais pas avoir autant de temps de glace, donc c'est cool d'avoir la confiance des entraîneurs. Je ne peux pas me plaindre. C'est à peu près le même système de jeu que nous avions dans l'équipe junior, donc ce n'est pas un grand changement pour moi. J'aime y aller fort à chaque présence et tout donner. »
