Souvent, on peut entendre dans les tribunes se plaindre que l’arbitre n’aurait pas dû donner 2 minutes de pénalité mais plutôt accorder un tir de pénalité. Et pourtant, les arbitres n’accordent que très peu souvent un tir de pénalité. Dans quelle situations un tir de pénalité doit-il être accordé à quelles conditions ? Je vais tenter de répondre à vos interrogations de la manière la plus claire possible tout en restant complet.
But du tir de pénalité :
Il faut toujours bien avoir en tête du pourquoi on peut accorder, en certaines occasions, un tir de pénalité plutôt qu’un simple deux minutes de pénalité. Voici ce que le Rule Book nous dit :
On voit bien là la raison d’être du tir de pénalité. Il s’agit de restaurer une chance raisonnable de marquer qui a été annulée suite à la faute par derrière d’un adversaire. Ainsi, la faute de l’adversaire doit avoir enlever au joueur une chance raisonnable de marquer.
Situations où un tir de pénalité doit être sifflé :
Un tir de pénalité peut être sifflé à plusieurs occasions :
- faute de l’équipe adverse lors d’une échappée (« breakaway ») (IIHF 171)
- obstruction ou jet d’objets (IIHF 172)
- lors d’une faute dans les deux dernières minutes de jeu (IIHF 173)
- déplacement de la cage (IIHF 174)
- joueur couvrant le puck dans l’enclave de son but
Définition :
IIHF 171 para. 1 nous dit que lorsqu’un adversaire commet une faute par derrière ou lorsque le gardien adverse commet une faute sur un joueur partant en échappée, l’arbitre donnera un tir de pénalité plutôt qu’un deux minutes.
Lorsque l’adversaire réalise cette faute par derrière deux situations peuvent survenir :
- le joueur perd la possession du puck à cause de la faute par derrière : l’arbitre arrête le jeu et donne un tir de pénalité (IIHF 171 para. 2)
- le joueur garde la possession du puck malgré la faute par derrière : l’arbitre diffère le tir de pénalité et permet au joueur de continuer son action (IIHF 171 para. 3)
- le joueur arrive à tirer au but et du coup à avoir une chance raisonnable de marquer : l’arbitre annule le tir de pénalité. En effet, comme susmentionné, le tir de pénalité permet de restaurer une chance raisonnable de marquer. Ici, malgré la faute, par derrière, le joueur a eu une chance raisonnable de marquer. Le joueur qui a commis la faute n’aura pas de 2 minutes de pénalité mais si la faute débouchait sur une pénalité majeure de méconduite de match, elle doit être attribuée malgré la chance raisonnable de marquer.
- le joueur n’arrive pas à se procureur une chance raisonnable de marquer: l’arbitre octroie le tir de pénalité.
- le joueur marque le but : le tir de pénalité n’a plus sa raison d’être et l’arbitre l’annule donc (OHF 171 para. 4)
- la faute doit avoir lieu en zone offensive ou en zone d’attaque
- la faute doit avoir été commise par derrière
- la faute doit avoir enlever une chance raisonnable de marquer
- aucun joueur ne doit se retrouver entre le joueur sur lequel la faute a été commise et le gardien. En somme, cela doit être une réelle échappée.
- Klasen commet la faute en zone offensive
- Klasen fait trébucher Fristche par derrière.
- Fritsche s’est vu privé d’une chance raisonnable de marquer
- Nous étions en situation d’échappée (« breakaway ») ; aucun joueur ne se trouvait entre Fritsche et Merzlikins.