L'avis de quelques managers de club sur l'introduction de plafond salarial en Suisse

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  • Posté par dam, le :

    17/05/2020

Je vous résumais vendredi la possibilité envisagée pour suivre la voie des ligues outre-Atlantiques pour limiter les salaires des joueurs et éviter l'inflation actuelle.

Vous en trouverez le détail ici. La SonntagsZeitung revient sur le sujet dans son édition du jour en s'intéressant d'abord à l'aspect légal. 

L'idée serait donc de signer un gentlemen’s agreement entre tous les clubs, mais pour ne pas tomber sous la loi antitrust en limitant trop la concurence, l'accompagner d'une taxe de luxe qui permette aux clubs de dépasser le plafond en payant une pénalité redistribuée aux autres organisations. 

Denis Vaucher (avocat et directeur de la ligue) et Gaudenz Domenig (avocat d'affaires et président du HC Davos) estiment cette solution viable. De plus la décision de la Confédération d'accorder des prêts Covid 19 en échange d'une réduction des salaires de 20% sur trois ans pourrait les aider dans ce sens.

Mais quel est l'avis des dirigeants de club ? Le journal dominical en a interrogé plusieurs. A commencer par Marc Lüthi (CP Berne), grand défenseur de ce nouveau système. Il estime qu'un plafond réaliste serait de CHF 7 millions bruts, ce qui représenterait au final entre CHF 9 et 9,5 millions en incluant les cotisations  sociales et les assurances.

Martin Steinegger (HC Bienne) plaide lui aussi pour un plafond salarial mais estime que la taxe de luxe devrait être réinvestie dans la formation, en particulier dans les régions périphériques.

L'un des principal contradicteur de poid d'une telle solution est Peter Zahner (ZSC Lions), qui y voit des lacunes juridiques et qu'il vaut mieux appeler à la responsabilité des clubs de ne pas dépenser l'argent qu'ils n'ont pas.