Jeux olympiques : une modeste contribution versée aux clubs pour les joueurs prêtés

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  • Posté par dam, le :

    13/12/2025
Source: Suedostschweiz

Cette nouvelle pause internationale est l'occasion de revenir sur le double problème des clubs qui ne reçoivent aucune compensation financière et qui prient pour ne pas retrouver certains de leurs joueurs blessés à leur retour.

Lorsque les meilleures joueuses et les meilleurs joueurs rejoignent leur sélection nationale, les clubs de hockey ne touchent aucune compensation financière. Une situation bien différente de celle du football, où les indemnités versées aux clubs sont courantes. Marc Gianola, CEO du HC Davos, a expliqué à la Suedostschweiz il y a quelques semaines pourquoi ce système perdure et quelles conséquences il implique.

Selon Gianola, ce fonctionnement s’explique avant tout par l’histoire et par des questions de moyens. Les fédérations n’ont tout simplement pas les ressources nécessaires pour assurer elles-mêmes les joueuses et joueurs convoqués. De plus, ces derniers sont déjà couverts par l’assurance contractée par leur club. « D’une certaine manière, c’est une forme de soutien au hockey suisse et à la Fédération pour permettre aux meilleurs éléments de participer aux Mondiaux et aux matchs internationaux », observe-t-il.

Le contraste avec le football s’explique, selon lui, par l’ampleur du marché : « Le football dispose de plus de moyens et peut se permettre de compenser les clubs. Ce serait souhaitable que le hockey puisse en faire autant, mais tant que le financement n’existe pas, rien ne changera. »

Les clubs n’ont d’ailleurs jamais réellement tenté de remettre ce système en question. Cette pratique s’applique à toutes les compétitions internationales, à l’exception notable des Jeux olympiques et de la Coupe du Monde de Hockey organisée avec la NHL.

Pour ces deux événements, une compensation forfaitaire de 15 000 francs par joueur ou joueuse est versée aux clubs. Cette somme couvre l’assurance ainsi qu’une partie du salaire durant la période internationale. Mais Gianola souligne que ce montant reste insuffisant en cas de blessure : « Si un joueur se blesse et ne peut plus jouer pour le club, il faut trouver un remplaçant. Et cela coûte bien plus cher que 15 000 francs. »

La situation est d’autant plus délicate que les joueuses et joueurs de niveau international sont rares sur le marché, en particulier en Suisse. Une avalanche de blessures au retour des sélections pourrait même compromettre une saison entière : « Si cela arrive à l’approche des play-offs, les dégâts sont importants », estime le dirigeant. Les clubs bénéficient malgré tout de la couverture habituelle : comme tout employeur, ils disposent d’une assurance prenant en charge 80 % du salaire en cas d’incapacité.

Les cas des jeunes internationaux sont légèrement différents. « S’ils ont un contrat professionnel, ils sont assurés par le club. Sinon, comme n’importe quel jeune, ils sont encore couverts par l’assurance maladie familiale », détaille Gianola.