Vous l'aurez compris, le passage à six étrangers n'a eu aucun effet baissier sur les masses salariales, bien au contraire.
La National League boucle une saison régulière record avec quelque 2,6 millions de fans présents dans les stades, soit une moyenne de 7130 spectateurs par match pour un taux de remplissage de 88,04 %.
Une popularité qui a également son effet pervers puisqu'elle pousse les clubs à devoir dépenser toujours plus pour être compétitifs, avec bien entendu des disparités croissantes. C'est ce que nous rappelle cet article de la NZZ.
Il précise si besoin que l'augmentation du nombre d'étrangers n'a pas stoppé l'envolée des salaires avec une majorité des joueurs qui gagnent entre 250 000 et 500 000 francs. Un coût salarial qui diffère grandement puisqu'il va de 8 millions pour Langnau et Ajoie à 14 millions pour les ZSC Lions.
Une constatation qu'a également faite Denis Vaucher qui ne voit qu'une seule solution (qui n'arrivera pas) pour faire plus pressions sur les salaires : "Pour cela, il faudrait sans doute que la limitation du nombre d'étrangers soit totalement supprimée". On verra ce qu'il advient du fair-play financier envisagé que Zurich et de Berne ne veulent surtout pas.
350 millions, autre chiffre avancé par le quotidien zurichois, soit le chiffre d'affaires global des 14 clubs de la National League, avec là aussi des clubs comme Langnau que restent à la traine avec un budget global de 16,5 millions de francs, Pascal Müller qui admet que plusieurs joueurs gagnent toujours moins de 100 000 francs et précise : "Chez nous, les salaires suisses ont effectivement eu tendance à baisser ces dernières années. Ce qui est devenu plus cher, ce sont les étrangers. Ils gagnent massivement plus qu'il y a quatre ans".