L'ancien coach du HC Bienne est donc à nouveau entré dans une période bien difficile qu'il a accepté de partager avec son optimisme habituel.

Il a en effet accordé un entretien au journal finlandais Ilta Sanomat dont voici quelques extraits.

Sur le retour de la maladie en janvier : "Je venais de recevoir la merveilleuse nouvelle que j'avais deux ans de bonne santé derrière moi et que mon risque était réduit. Le pire était en quelque sorte passé. Mais, lorsque les dernières analyses de sang sont arrivées, les nouvelles ont été terribles. C'était comme recevoir un coup de batte de baseball derrière la tête"

C'est le 7 avril que Törmänen a commencé sa chimiothérapie qui devrait se poursuivre jusqu'en septembre. Mais dans un premier temps, Törmänen n'a informé que la direction de Bienne, puis ses joueurs : "Je voulais être franc avec les joueurs, car j'ai dû quitter l'entraînement et passer des examens. Je ne voulais pas cacher la vérité. Je l'ai dit aux joueurs après le premier tour des play-offs, ce qui a facilité les choses. Après cela, j'ai pu dire que j'allais subir une chimiothérapie dans trois jours et que je ne pourrais pas entraîner, mais que je serais présent au prochain match si je suis en forme".

Sur la réaction des fans suisses : "Le soutien a été très touchant. Les supporters de l'équipe adverse nous ont soutenus et il y a eu des chants communs pendant les play-offs. C'était émouvant et j'en ai eu la chair de poule. C'était irréel pour moi, car je ne souhaitais pas toute cette attention. Je préférais être comme tout le monde."

Et d'ajouter : "La cérémonie de clôture de fin de saison a également été un grand moment de commémoration et les gens sont venus manifester leur soutien, des enfants aux retraités. Nous avons vécu une véritable montagne russe d'émotions"

Sur sa vie quotidienne actuelle : " Elle est très variée. Le mardi, j'ai un traitement : je passe 20 minutes dans le cabinet du médecin, suivi d'une perfusion et de deux thérapies différentes. Parfois, j'ai eu des nausées pendant six jours et je ne peux même pas faire six kilomètres à vélo pour aller en ville"

Après le traitement du 20 juin, Törmänen et sa famille retourneront quelque temps en Finlande "Nous avons passé très peu de temps en Finlande, parce que nous n'avons pas vraiment le temps d'y aller pendant la saison et qu'il faut sept heures pour s'y rendre. Pendant les vacances de l'équipe nationale, vous devez vous y rendre en fonction de la situation des enfants. Maintenant, ma famille et moi pouvons aller en Finlande pendant 11 jours."

Sur son avenir plus lointain qu'il voit toujours derrière un banc : "Le métier d'entraîneur est tellement naturel et facile. Je m'y suis habitué et cela ne va pas s'arrêter. La flamme du jeu ne s'est pas éteinte facilement non plus. C'est la même chose avec l'entraînement, quel que soit le niveau auquel vous jouez. Mais, il faut écouter les médecins, se remettre en question et examiner sous tous les angles ce qu'un retour signifierait dans la pratique. C'est une profession très stressante. Prenons notre temps et voyons si cela a du sens de revenir."