J'ai déjà eu l'occasion de vous partager la vision du nouveau président de la fédération Urs Kessler, voici quelques détails en plus.

Vous pouvez relire l'article précédent ici. Le Corriere del Ticino revient sur ses premières déclarations, dont voici la synthèse et traduction : « Selon mon opinion, qui ne plaira pas à beaucoup, entre la National, la Swiss et la MyHockey League, il y a une ligue de trop. Je proposerais de fusionner les deux dernières, en formant deux groupes (géographiques, est/ouest) qui rassemblent 16 équipes ».

Un tel modèle aux multiples avantages : « Tout d'abord grâce aux différents derbys qui se créeraient, une composante fondamentale du sport serait exaltée, celle liée aux émotions. De plus, les équipes devraient parcourir de moindres distances et par conséquent affronteraient des dépenses inférieures. Une possibilité serait même d'inclure dans ce championnat une sélection des moins de 20 ans de l'équipe nationale ».

Kessler entend donc créer une nouvelle identité pour l'actuelle Sky Swiss League. « Il faut de nouvelles possibilités également au niveau commercial, car aujourd'hui il s'agit d'un produit qui n'est pas vendable. La ligue cadette doit devenir le cadre idéal pour ces jeunes qui ne parviennent pas à faire immédiatement le saut dans le championnat suprême ».

Et selon le président de la SIHF, il n'y a plus de temps à disposition avec les difficultés de clubs comme Bellinzone et Winterthour « La forme actuelle, avec 11 équipes, ne permet d'avoir aucune certitude pour l'avenir. Il est fondamental d'agir vite pour trouver une solution à long terme. Désormais, nous avons perdu plusieurs années : nous ne nous trouvons pas à quelques minutes de minuit ; minuit est déjà passé et nous sommes en retard ».

Et d'ajouter « Je ne connais aucune fédération en Europe qui n'ait pas une ligue cadette forte. Il s'agit d'une nécessité pour le hockey suisse. La condition optimale, pour moi, serait atteinte avec une National League à 10 équipes. Mais un tel scénario, désormais - après l'élargissement à 14 mis en œuvre à l'époque du COVID - est illusoire ».

Le système de promotion/relégation a lui aussi été passé au crible. « Actuellement, notre ligue la plus prestigieuse est essentiellement fermée. Pour une question d'attractivité, les équipes de Swiss League doivent avoir une réelle possibilité de monter de catégorie. Des clubs avec d'importantes ambitions - comme La Chaux-de-Fonds, Viège, Sierre et Bâle - présentent néanmoins un écart énorme au niveau du budget. Pour être clair, le plus élevé en Swiss League s'élève à 6,5 millions de francs, alors que celui d'Ajoie, à titre de comparaison, est supérieur à 13 millions. L'écart, de plus, est destiné à augmenter toujours plus ».

Des réformes de cette ampleur, et Kessler semble en être conscient, tendent à mécontenter plusieurs des acteurs impliqués. « Jusqu'ici, je n'ai pas perçu un grand enthousiasme de leur part face à ces initiatives. Dans ce secteur, cependant, j'ai appris qu'un compromis est parfait quand tous sont insatisfaits ».

Concernant le Timing : « C'est un processus très complexe, puisqu'il faudrait également modifier les statuts. Toutefois, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre davantage de temps : l'objectif est de mettre en œuvre les modifications nécessaires à notre structure d'ici la saison 2027-28 ».