La situation économique de la SHL s’améliore, selon le dernier rapport du cabinet de révision EY, qui analyse chaque année la santé financière de la ligue.
Mais derrière les bons chiffres globaux, sept clubs sur quatorze reçoivent un avertissement en raison de leur faible liquidité et de la hausse continue des charges de personnel que j'avais pointé dans cet article.
La saison passée, les clubs ont vu leur chiffre d’affaires moyen croître de 9,8 %, atteignant désormais 182 millions de couronnes (environ 15,2 millions de francs suisses) par club. Färjestad domine le classement avec 260 millions (21,7 millions CHF), tandis que Timrå ferme la marche avec 127 millions (10,6 millions CHF). Les droits TV et de diffusion représentent à eux seuls 28 % des revenus globaux de la ligue.
Les résultats varient fortement d’un club à l’autre. Brynäs a affiché un bénéfice de 33,4 millions (2,8 millions CHF), alors que Leksand a accusé une perte de 17,2 millions (1,4 million CHF), la plus lourde de la ligue. Six clubs ont terminé dans le rouge en 2024/25, contre onze la saison précédente. Brynäs s’est également distingué par son efficacité : chaque point gagné en saison régulière a coûté 1,323 million (110 000 CHF), alors que HV71, lanterne rouge malgré la troisième masse salariale de la SHL, a déboursé 3,496 millions (292 000 CHF) par point.
Les charges de personnel continuent de peser lourd, représentant 61 % des dépenses totales, principalement en salaires de joueurs. EY met en garde contre ce déséquilibre : « L’évolution des coûts de personnel souligne l’importance d’un contrôle durable. La SHL reste face à des défis ».
Autre source d’inquiétude : la trésorerie. Timrå et Leksand affichent la plus faible liquidité, et au total sept clubs présentent un ratio inférieur à 1, seuil jugé critique. Selon EY, ces clubs pourraient être contraints d’accroître leur endettement ou de vendre des actifs pour compenser d’éventuelles baisses de revenus.
Le nouveau règlement de la Fédération suédoise de hockey, qui exige que les fonds propres représentent au moins 5 % du chiffre d’affaires, permet toutefois à tous les clubs d’obtenir leur licence pour cette saison. Si l’ancien seuil de 10 % avait été maintenu, six clubs auraient été placés sous contrôle.
Malgré une hausse globale des coûts de 7,5 %, EY conclut que la saison 2024/25 marque une évolution positive. L’augmentation pour la troisième année consécutive de l’affluence dans les patinoires en est l’un des signes encourageants.