National League : terminer deux fois à la dernière place mènera-t-il à une relégation automatique ?

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  • Posté par dam, le :

    24/04/2024
Source: NZZ

Même si le plus probable est que rien ne change dans notre championnat, les idées fusent pour "améliorer" la National League qui serait plus malade qu'il n'y parait.

En apparence, tout va bien, le championnat suisse bat des records de popularité et le jeu est d'un niveau sans doute jamais atteint. C'est plus compliqué en coulisses avec des salaires de joueurs en constante augmentation - les contrats à CHF 800'000.- deviennent plus fréquents et les joueurs moins talentueux peuvent tout de même espérer CHF 200'000.-.

Quelques chiffres rappelés aujourd'hui par la NZZ, qui précise également que les clubs ont de plus en plus de mal à boucler leurs budgets et que trois quarts sont sous perfusion de donateurs.

Mais dans l'immédiat, c'est la Swiss League qui trinque le plus avec là également un manque d'argent qui se répercute forcément sur la formation, et au bout de la chaîne la baisse du nombre de talents qui pourraient percer en NHL. Mais rien n'est près de changer comme l'explique Sébastien Pico, directeur du HC Viège : "La taille des ligues doit être adaptée à douze équipes chacune. Et il faut une perméabilité digne de ce nom. Les problèmes sont connus de tous. Mais les représentants de la Ligue nationale n'en ont tout simplement rien à faire".

La promotion/relégation est un grand enjeu et autant dire que les pensionnaires de Naional League ne sont guère enclins prendre des risques, avec une certaine hypocrisie pour Sébastien Pico : "le fait que même les plus fervents partisans de la réforme ont changé de point de vue à 180 degrés dès qu'ils ont atteint la ligue supérieure. C'est ce qui s'est passé pour tous les promus de ces dernières années : les SCL Tigers, Rapperswil-Jona, Kloten, le HC Ajoie et le HC Bienne."

On se souvient que Bienne avait saisi la Commission de la concurrence en 2007, Daniel Villard tempère maintenant : "Oui, les conditions ne sont pas optimales. Mais personne ne nous a aidés à l'époque, nous avions jusqu'à 13 étrangers sous contrat pour pouvoir monter. La Swiss League doit d'abord reprendre sa propre boutique en main, beaucoup d'erreurs ont été commises". Il est vrai que le split avec la National League en 2020 a été une terrible erreur de calcul.

Marc Lüthi est lui tout aussi clair : "Dans un monde parfait, nous aurions 10 équipes de LN et 10 équipes de SL et il y aurait un relégué direct. Mais c'est une utopie. Une réduction de la NL serait actuellement irresponsable. Car aujourd'hui, une relégation est ton arrêt de mort. Tu ne peux pas survivre dans la Swiss League actuelle. Chez nous, une relégation coûterait 120 emplois".

Gaudenz Domenig, le président du HC Davos, fait le même constat avec une proposition étonnante : "La National League est trop grande. Et nous n'avons pas assez de joueurs pour équiper à côté la Swiss League et la MyHockey-League. C'était une énorme erreur d'augmenter la LN à 14 équipes". Sa solution qui semble partagée par d'autres : seraient reléguées les équipes qui ont terminé deux ou trois années de suite à la dernière place du classement.

Bref, profiter de cette semaine hivernale pour lire cet article de la NZZ qui recèle encore d'autres infos et notamment pourquoi tout cela pourrait une nouvelle fois finir devant la justice.