L'avenir toujours plus incertain de la Champions Hockey League

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  • Posté par dam, le :

    22/11/2025

Si, de l'avis des joueurs, cette compétition reste intéressante du point de vue sportif, leurs dirigeants ne voient pas la même chose d'un point de vue financier.

J'ai déjà eu l'occasion de revenir plusieurs fois sur le sujet, mais la grogne est croissante à tel point que, par exemple, le club tchèque Kometa Brno a publié un long texte dans lequel le directeur général donne des détails : « Les coûts liés à la Champions Hockey League, sans inclure les heures supplémentaires pour tous les employés de Kometa, s’élèvent à près de 8,5 millions de couronnes tchèques » soit environ 350'000 euros.

Et d'ajouter : « Nous avons reçu 80 000 euros de la CHL pour notre participation et 15 000 euros pour notre qualification parmi les 16 meilleurs. Concernant les frais d’organisation des matchs à domicile et les recettes de billetterie, le bilan est malheureusement encore déficitaire. À cela s’ajoutent les blessures regrettables de certains joueurs »

Plus proche de nous, c'est le directeur sportif du ZSC Sven Leuenberger qui met en doute la viabilité de la compétition. «Lors d’un déplacement comme celui de cette semaine à Kuopio, nous perdons environ 100’000 francs». «Si nous n’avions pas disputé la finale à domicile l’an dernier, nous aurions été déficitaires».

Mais l'aspect sportif commence également à être écorné, certains clubs n’alignant pas toujours leur meilleure formation. « Ce n’est pas une accusation, mais quand le prestige sportif baisse et que la charge économique augmente, la situation devient de plus en plus préoccupante. » souligne Leuenberger. 

Je vous en avais parlé, les clubs suisses suivent de près la situation en Scandinavie, qui les inquiète. Le patron de la ligue finlandaise, Jyrki Seppä, a laissé entendre qu’un retrait pourrait survenir en 2028 si le contrat avec le promoteur Infront n’est pas prolongé. Des discussions similaires ont lieu en Suède et en République tchèque.

Pour Leuenberger, le message est clair : « Si la Finlande ou d’autres nations majeures se retirent, le projet s’effondre. Alors, ce ne sera plus une histoire européenne. »

De plus, la compétition peine à séduire de nouveaux sponsors alors que selon Leuenberger la priorité est d’assurer la prise en charge des frais de déplacement. La question clé reste donc : combien de temps un championnat peut-il perdurer quand il est reconnu sportivement, mais difficilement viable financièrement ?