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Posté par dam, le :
13/01/2016
Par @Boumatoews
Voici le tableau à jour mis à jour après 38 journées :
Pour rappel, nous avons additionné le pourcentage d'efficacité aux tirs de chaque équipe (SH%) avec le pourcentage d'efficacité des gardiens de chaque équipe (SV%). En principe, nous devrions tenir compte que du jeu à 5 vs 5 mais les données disponibles ne nous le permettant pas, les données recueillis ici comprennent toutes les situations de jeu. C'est la raison pour laquelle je ne la prénomme pas "PDO". Je parlerai donc exclusivement en termes de points.
Selon la communauté analytique, une équipe ayant plus de 100 points est une équipe chanceuse et une équipe possédant moins de 100 est une équipe malchanceuse.
Cette analyse est à mon sens réductrice car une grande quantité de facteurs influencent le SH% ainsi que le SV% (qualité du tir, parité dans la ligue, endroit d'où est pris le tir, etc.) Il est dès lors plus utile d'essayer de comprendre la statistique. Beaucoup de personnes utilisent les statistiques, avancées ou non, pour établir des faits. Et si c'était le contraire qu'il fallait faire ?
Essayons d'analyser un peu ce tableau.
- Nous constatons un recul de 2.8 points pour Fribourg. Comment l'analyser ? Il est évident qu'avec leur début de saison extraordinaire, ce chiffre allait redescendre. En effet, en début de saison Fribourg avait un SH% avoisinant les 15%. Il se peut que le joueur le plus talentueux de la ligue parviennent à maintenir ce taux à la fin de la saison. Néanmoins, vu la parité de la NLA, ce chiffre de 15% serait vraiment extraordinaire pour une équipe de NLA après 50 matchs. Pour preuve, Fribourg est successivement passer d'un SH% de 0.15 à 0.12 puis à présent 0.11. Il sera intéressant de voir si la descente s'arrêtera ou si l'équipe passera en-dessous du seuil des 10%.
- Davos est un habitué des premières place à cette statistique. La saison dernière, ils étaient à 106 en début de saison et ont fini l'année aux alentours de 103. Si l'on en croit les analystes, Davos étaient très chanceux et devaient le payer cette année. Or, il n'en est rien. En effet, cette année encore, Davos est aux avant-postes avec toujours un total supérieur à 103. Il faudrait mieux en analyser les raisons. Davos est certainement l'équipe la plus rapide de la ligue. Elle joue un jeu tout en verticalité. De par son jeu, l'adversaire donne souvent un bon nombre de revirements ce qui donne des surnombres en zone offensive. Et si c'était ça une des explications du haut taux de SH% de Davos année après année ?
- Prenons un troisième exemple avec Lausanne. La saison dernière, le total de cette équipe a toujours été autour des 100 avec beaucoup peu de variations que les autres équipes. Comment l'expliquer ? A mon sens, il se peut que la réponse soit la suivante : Lausanne est l'équipe la plus disciplinée défensivement du championnat. Le système Ehlers est connu de ses joueurs et appliqué à la lettre. Leur très bonne défense, en sus d'Huet, leur permet d'avoir un SV% souvent supérieur à 0.92. Par contre, les attaquants devant plus défendre en moyenne que dans d'autres équipes ont moins d'occasions franches devant. Malgré une amélioration de l'offensive lausannoise cette année d'une point de vue qualitatif, l'équipe reste une des moins efficaces offensivement. Et si c'était le style Ehlers qui voulait cela ?
- Dernier exemple avec Bienne. La saison dernière, l'équipe a réussi à se qualifier pour les playoffs. En début de championnat, Bienne avait aux alentours de 96 points pour se terminer vers les 98. Leurs SH% était en gros de 0.09 et leur SV% de 0.89. L'équipe était alors considéré comme plutôt malchanceuse malgré leur très bonne saison. Cette saison, le meilleur aurait dû être à venir ! Et bien aujourd'hui, son total est encore pire à celui de la saison passée. Il se situe en dessous des 97 avec un affreux SH% de 0.07. Quelle en est la raison ? L'équipe est-elle vraiment malchanceuse ? Il y a un certainement un peu de cela mais d'autres facteurs interviennent : l'affaire Schlaepfer, le changement d'étrangers en pleine saison (en cause leur non-implication), etc.
Le but de cet article n'était assurément pas de démonter les statistiques avancées en essayant de montrer leur inefficacité étant donné que je les aimes bien et qu'elles peuvent être très utiles. Mon but était plutôt d'essayer de vous montrer qu'il faut toujours rester critique en présence de statistiques et bien comprendre ce qu'elles impliquent et ce qu'elles n'impliquent pas. A mon sens, il est préférable d'utiliser les statistiques pour expliquer le jeu d'une équipe/d'un joueur, ses résultats plutôt que d'utiliser les statistiques pour essayer de tirer de grandes analyses.
En conclusion, le faiblesse du PDO se situe dans le fait que cette statistique traite chaque tir comme ayant une même probabilité d'être un but !
J'espère que cet article vous a plus. N'hésitez pas à venir en discuter avec moi, notamment via mon twitter (ici).